Toolbox : Les nuisances sonores

Une nuisance sonore ?

Un exemple concret de bruit est celui d'une radio réglée sur une station musicale. Les haut-parleurs émettent des ondes sonores que nos oreilles perçoivent. Avec une bonne ouïe, on peut entendre des fréquences comprises entre 20 Hz et 20 kHz, représentées en décibels (dB). Lorsque le son est ressenti comme désagréable, on parle de pollution sonore. Celle-ci peut nuire à la communication, à la concentration et au bien-être sur le lieu de travail.

Impact de la nuisance sonore sur le lieu de travail

La pollution sonore au travail a plusieurs effets négatifs. Elle peut rendre la communication difficile et causer des problèmes de concentration, ce qui entraîne une baisse de la productivité et une augmentation des erreurs. La législation fournit des lignes directrices à ce sujet, en fixant des niveaux de bruit par type de travail. Par exemple, des valeurs plus basses sont souhaitables pour les tâches qui requièrent plus de concentration.

Facteurs de nuisance sonore

Le niveau de nuisance sonore est influencé par plusieurs facteurs :
  • Niveau de bruit : des niveaux de bruit élevés peuvent perturber la communication et entraîner une baisse de la concentration. Les niveaux cibles varient en fonction de la nature du travail, allant de 45 dB(A) pour le travail de bureau à 65 dB(A) pour le travail d'assemblage.
  • Source sonore : les caractéristiques du son, telles que la hauteur et la continuité, sont importantes. Les sons à basse fréquence ou les sons présentant des variations inattendues peuvent être particulièrement gênants.
  • Acoustique : les propriétés acoustiques d'une pièce, telles que le temps de réverbération et la transmission du son, déterminent dans quelle mesure le son est perçu comme gênant. Une bonne absorption du son et des cloisons de qualité peuvent réduire la gêne.
  • Caractéristiques des tâches : Pour les tâches complexes ou importantes, des niveaux sonores faibles sont essentiels, jusqu'à 35 dB(A), pour maintenir la concentration nécessaire.
  • Caractéristiques personnelles : La gêne due au bruit est subjective ; la mesure dans laquelle une personne perçoit le bruit comme dérangeant varie d'une personne à l'autre. Des facteurs tels que l'accoutumance et la sensibilité personnelle jouent un rôle.

Lutter contre la nuisance sonore

Pour réduire efficacement la pollution sonore sur le lieu de travail, il faut adopter une approche qui tienne compte des facteurs mentionnés ci-dessus. Des mesures techniques peuvent être mises en œuvre une fois que les sources de bruit et les conditions environnementales ont été identifiées. En outre, une combinaison de solutions est souvent nécessaire, comme l'adaptation du lieu de travail, l'utilisation de matériaux insonorisant, un aménagement différent des locaux et des accords sur le comportement.

2 études de cas pratiques

Étude de cas n° 1 : Différentes expériences de la pollution sonore entre les hommes et les femmes
Dans une entreprise de l'industrie alimentaire, les employées ont été gênées par des niveaux sonores élevés, qui leur ont causé des maux de tête. Leurs collègues masculins, en revanche, n'ont pas eu à se plaindre de la sorte. Des mesures ont montré que même si les collègues pouvaient communiquer sans élever la voix à une distance d'un mètre, le niveau sonore était élevé, atteignant une fréquence de 16 kHz ou plus. Les hommes sont souvent incapables de percevoir ces hautes fréquences, alors que les femmes y sont sensibles. De plus, le niveau de bruit était supérieur à 95 dB(A), ce qui peut être nocif pour tous les employés, même ceux qui ne peuvent pas entendre le bruit. La source de bruit a été identifiée comme étant un processus de coupe par ultrasons. À la suite de cette découverte, des mesures techniques ont pu être prises pour résoudre le problème.
Étude de cas n° 2 : pollution sonore après la rénovation d'un bureau
Dans un bureau récemment rénové, situé à un étage d'un grand bâtiment, les employés se sont plaints de bruits gênants. Cette situation a entraîné une augmentation de l'absentéisme et des départs de personnel. Les recherches ont montré que le bruit se propageait sans entrave dans le nouvel environnement de bureau, affectant gravement la concentration des employés et gênant fortement la communication, y compris les appels téléphoniques. Lors de la construction initiale, la forme et la réflexion du son dans l'espace avaient été prises en compte, mais ces mesures acoustiques ont été partiellement annulées lors de la rénovation. Les matériaux amortissants ont été enlevés, les murs qui étaient auparavant poreux ont été recouverts d'un enduit lisse et le sol dur a ajouté de la réverbération. Certaines cloisons ont également été supprimées pour créer un espace plus grand. Cette combinaison de modifications a entraîné de graves nuisances sonores. Un réaménagement complet de l'espace s'est avéré nécessaire pour améliorer la situation.

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